Cent ans de Titanic
Crédit: KEYSTONE
A l'approche du centenaire de la catastrophe du "Titanic", un navire
de croisière s'apprêtait dimanche à quitter le port de Southampton pour
refaire le voyage du célèbre paquebot.
Parmi les 1'309 passagers du "MS Balmoral", soit exactement le même nombre qu'à bord du transatlantique, figurent des proches des plus de 1'500 personnes qui périrent dans le naufrage et des quelque 700 rescapés, selon les organisateurs de la croisière "Titanic Memorial".
Le paquebot suivra le même trajet que lors du voyage inaugural du transatlantique de la White Star Line et s'arrêtera sur les lieux où le navire avait heurté un iceberg avant de couler le 15 avril 1912, dans les eaux glacées de l'Atlantique Nord. La croisière fait partie des nombreuses manifestations organisées à l'approche du centenaire de cette catastrophe.
Les organisateurs ont dit avoir reçu des réservations de ressortissants de 28 pays. Des écrivains et historiens font partie du voyage.
Les passagers, qui ont payé entre 3'393 à 7'268 euros pour 12 nuits, pourront ainsi suivre des conférences sur le "Titanic", données par des spécialistes comme Philip Littlejohn, petit-fils d'un rescapé de la catastrophe.
Tout a été fait pour recréer l'ambiance du "Titanic", le naufrage en moins. A table, les convives dégusteront des mets servis en avril 1912. Le 13 avril, un grand dîner sera composé uniquement de plats qui figuraient sur les menus du "Titanic". L'orchestre jouera des airs de l'époque pour rendre hommage aux musiciens qui continuèrent, dit-on, de jouer alors que le bateau sombrait.
Le 14 avril, les organisateurs ont prévu une cérémonie à la mémoire des victimes, qui commencera à 23h40, l'heure à laquelle le paquebot avait heurté l'iceberg. Une autre est prévue au moment exact où le navire a coulé.
Parmi les passagers qui embarquaient dimanche à Southampton, certains avaient revêtus des costumes d'époque, pour se déguiser en passagers de première classe ou troisième classe ou en membre d'équipage.
Habillé en gentleman edwardien, Graham Free, 37 ans, se disait enthousiaste avant de monter à bord. "Je suis fan du 'Titanic' depuis que j'ai neuf ans et cette croisière est ce qui s'en rapproche le plus", confiait-il. "Ce voyage a coûté une somme considérable, mais je voulais le faire".
Carmel Bradburn, une Australienne de 55 ans, se présentait elle aussi une "fanatique" du "Titanic" et rejetait l'idée que retracer ce funeste voyage puisse être de mauvais goût. "Je ne crois pas que cette croisière soit morbide", a-t-elle assuré. "Se souvenir de ceux qui sont morts, ce n'est pas morbide".
Parmi les 1'309 passagers du "MS Balmoral", soit exactement le même nombre qu'à bord du transatlantique, figurent des proches des plus de 1'500 personnes qui périrent dans le naufrage et des quelque 700 rescapés, selon les organisateurs de la croisière "Titanic Memorial".
Le paquebot suivra le même trajet que lors du voyage inaugural du transatlantique de la White Star Line et s'arrêtera sur les lieux où le navire avait heurté un iceberg avant de couler le 15 avril 1912, dans les eaux glacées de l'Atlantique Nord. La croisière fait partie des nombreuses manifestations organisées à l'approche du centenaire de cette catastrophe.
Les organisateurs ont dit avoir reçu des réservations de ressortissants de 28 pays. Des écrivains et historiens font partie du voyage.
Les passagers, qui ont payé entre 3'393 à 7'268 euros pour 12 nuits, pourront ainsi suivre des conférences sur le "Titanic", données par des spécialistes comme Philip Littlejohn, petit-fils d'un rescapé de la catastrophe.
Tout a été fait pour recréer l'ambiance du "Titanic", le naufrage en moins. A table, les convives dégusteront des mets servis en avril 1912. Le 13 avril, un grand dîner sera composé uniquement de plats qui figuraient sur les menus du "Titanic". L'orchestre jouera des airs de l'époque pour rendre hommage aux musiciens qui continuèrent, dit-on, de jouer alors que le bateau sombrait.
Le 14 avril, les organisateurs ont prévu une cérémonie à la mémoire des victimes, qui commencera à 23h40, l'heure à laquelle le paquebot avait heurté l'iceberg. Une autre est prévue au moment exact où le navire a coulé.
Parmi les passagers qui embarquaient dimanche à Southampton, certains avaient revêtus des costumes d'époque, pour se déguiser en passagers de première classe ou troisième classe ou en membre d'équipage.
Habillé en gentleman edwardien, Graham Free, 37 ans, se disait enthousiaste avant de monter à bord. "Je suis fan du 'Titanic' depuis que j'ai neuf ans et cette croisière est ce qui s'en rapproche le plus", confiait-il. "Ce voyage a coûté une somme considérable, mais je voulais le faire".
Carmel Bradburn, une Australienne de 55 ans, se présentait elle aussi une "fanatique" du "Titanic" et rejetait l'idée que retracer ce funeste voyage puisse être de mauvais goût. "Je ne crois pas que cette croisière soit morbide", a-t-elle assuré. "Se souvenir de ceux qui sont morts, ce n'est pas morbide".
Le Titanic reste dans les esprits comme l'une des grandes catastrophes de l'histoire moderne.
Il a fait naufrage le 15 avril 1912 lors de son voyage inaugural de Southampton (sud-est de l'Angleterre) à New York.
"La naufrage du Titanic a probablement eu sur les
esprits à l'époque le même impact que les attentats du 11 septembre",
estime Philip Littlejohn, petit-fils d'un steward du fameux paquebot,
qui a survécu à la catastrophe.
"D'autres navires ont coulé depuis, faisant
davantage de victimes, mais les gens restent fascinés par l'histoire du
Titanic parce que c'était un tel microcosme de la société de l'époque",
explique-t-il.
"C'était un monde en miniature - les riches et
célèbres n'avaient aucune chance de rentrer en contact avec les
passagers de troisième classe". "C'était aussi la fin d'une époque. La
première guerre mondiale allait changer tout cela deux ans plus tard".
Philip Littlejohn doit donner une conférence sur le
naufrage lors d'une croisière commémorative qui doit relier Southampton
à New York le 8 avril.
Fascination inépuisable
Il aura fallu 2 heures et 40 minutes au paquebot le
plus moderne du monde, réputé "insubmersible", pour couler après avoir
heurté un iceberg le 15 avril 1912. Plus de 1500 personnes ont péri dans
les eaux glacées de l'Atlantique nord, près de 700 ont survécu.
Mais ce n'était que le début de l'histoire: depuis,
de nombreux films - dont le plus célèbre est le film de James Cameron
de 1997 qui ressort en version 3D - livres, biographies et photographies
témoignent d'une inépuisable fascination pour le paquebot de légende.
Pour Julian Fellowes, qui a écrit pour la chaîne
privée britannique ITV une série en quatre épisodes, déjà vendue dans
plus de 80 pays, l'histoire du Titanic a tout du film-catastrophe.
"C'est arrivé, et c'était du réel. Des hommes et
des femmes courant en tout sens sur les ponts, affolés comme les
figurants dans notre série, et une grande partie d'entre eux vont
mourir. Cela ne peut pas laisser indifférent", souligne-t-il. "Le fait
qu'il soit perçu comme une avant-première de la guerre de 14-18 ajoute
manifestement à son impact", ajoute-t-il.
Regain d'intérêt
Pour Robin Gibb (du groupe des Bee Gees), auteur
d'un "Requiem du Titanic" joué pour la première fois le 10 avril par le
Royal Philharmonic Orchestra à Londres, "c'est un paquebot construit à
une époque de confiance absolue dans notre maîtrise des éléments ... et
on sait comment cela s'est terminé".
Stephen Cameron, cofondateur de la société
historique "Belfast Titanic Society", fait remonter le regain d'intérêt
pour le Titanic à la découverte de l'épave en 1985.
"Il y avait très peu d'intérêt avant", souligne
l'auteur du livre "Titanic: Belfast's Own", qui organise des visites des
chantiers navals du Titanic à Belfast. "Les premières fois, on avait
deux personnes à bord du bus. L'an dernier, on a eu 1200 personnes en
deux semaines", dit-il.
De Belfast, qui l'a construit, à Southampton, d'où
il est parti, le Titanic est de nouveau présent dans les villes
britanniques qui semblaient l'avoir enfoui dans leur passé. Pendant des
années, le silence a prévalu, ouvriers des chantiers navals et marins
semblant tétanisés par le sort funeste du fleuron de l'industrie navale
britannique.
Parc d'attraction
Eprouvée par 30 ans de troubles
interconfessionnels, Belfast espère aujourd'hui renouveler son image
avec un parc d'attraction flambant neuf dédié à l'histoire du Titanic
dans le quartier des chantiers navals.
Southampton, qui a payé le plus lourd tribut au
naufrage où 549 de ses habitants ont péri, a dédié un musée à l'histoire
des petites gens de l'équipage, de la salle des machines aux serveurs
de première classe. Des commémorations auront lieu à Cobh (Queenstown à
l'époque) en Irlande, toute dernière étape du paquebot avant le
désastre.
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