Aung San Suu Kyi : femme politique birmane
Biographie
de Aung San Suu Kyi
Née le 19 juin 1945, à Rangoon, de Aung San, leader de la libération de la
Birmanie et de Daw Khin Kyi, ambassadrice de la Birmanie à Dehli en Inde, Aung
San Suu Kyi est une femme politique birmane. Elle est secrétaire générale de la
Ligue nationale pour la démocratie (LND) et fut en 1991 prix Nobel de la paix.
Aung San Suu Kyi est l’épouse de Michael Aris et mère de deux enfants
(Alexander et Kim)
Elevée en Birmanie, en Inde, puis en Grande Bretagne par sa mère à la suite de l’assassinat de son père en 1947, Aung San Suu Kyi est diplômée en philosophie, en économie et en sciences politiques.
En 1967, elle s’installe à New York où elle s’inscrit pour effectuer un second cycle d’études supérieures. Elle devient alors secrétaire-assistante du comité des questions administratives et budgétaires des Nations-Unies.
Mais après quelques temps passé dans ce pays, Aung San Suu Kyi fut contrainte de rentrer en Birmanie dans les années 1988 afin de soigner sa mère malade.
C’est à cette période que, suite à la démission du général Ne Win, chef de la junte militaire birmane, aux troubles nées dans le pays après cet évènement et à son influence par la philosophie non violente du Mahatma Gandhi et de Martin Luther King que, Suu kyi décide de fonder avec ses amis politiques la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Elle détient le poste de secrétaire générale de la ligue et ses engagements de non-violence en ce qui concerne la mise en place d’un régime démocratique furent très appréciés par la population.
Ce succès amena la junte militaire au pouvoir à détenir Aung San Suu Kyi à son domicile en juillet 1989 afin de réduire son influence sur la population.
Malgré cette assignation, le parti de l’opposante birmane remporte les élections de 1990.
Mais la junte annule les résultats de l’élection et prolonge la mise en détention de Suu Kyi.
Elle ne fut libérée qu’en juillet 1995 et ne peut sortir du territoire sous peine de se voir refuser le droit de revenir en Birmanie.
Elle abandonna ainsi sa famille, ses enfants et son mari qui, mourut d’un cancer de prostate en1999.
Aung San Suu
Kyi est la fille du général Aung San qui a négocié l’indépendance de la Birmanie et de son épouse Daw Khin Kyi. Son nom est d'ailleurs composé de celui de son père (Aung San), de
sa grand-mère paternelle (Suu) et une partie de celui de sa mère (Kyi).
Le 19 juillet 1947, presque six mois avant l'indépendance, son père est assassiné par des
rivaux, alors que Suu Kyi n'a que deux ans. Après la disparition de Aung San,
son épouse et ses trois enfants vivent à Rangoun (appelée parfois Rangoon ou Yangon), à l'époque capitale du pays. Aung San Lin, l’un des deux frères de Suu
Kyi, meurt accidentellement alors qu’elle avait huit ans.
Sa mère commence à s'engager dans les milieux sociaux
et publics, gagne peu à peu une certaine importance dans le paysage politique
du gouvernement des années 1950 et 1960 puis est nommée ambassadrice de la
Birmanie en 1960 à Delhi, en Inde. Suu
Kyi étudie à l’École anglaise catholique de Birmanie puis rejoint sa mère en Inde afin de terminer ses études secondaires au Lady Shri Ram College à New Delhi en 1964[2].
Elle est secrétaire générale de la Ligue nationale
pour la démocratie (LND), opposée à la dictature en
place et qui remporte les élections générales en 1990, élections annulées par
la junte. Elle ne peut exercer son activité politique, étant placée en résidence surveillée par la junte
militaire au pouvoir, mais bénéficie d'un important soutien international
(comme celui de neuf lauréats du prix Nobel) contre la junte birmane. Elle est
libérée le 13 novembre 2010[1] puis est élue députée le 1er avril 2012 lors d'élections partielles remportées par son parti. En 1988, Aung San Suu Kyi retourne vivre en Birmanie afin de s’occuper de sa mère vieillissante. Cette
année-là, le général Ne Win, leader du
parti socialiste au pouvoir, perd peu à peu le contrôle du pays. Des
manifestations pro-démocratiques éclatent dans tout le pays. Elles sont
violemment réprimées par l’armée. Une nouvelle junte militaire, le Conseil d'État pour la restauration de la Loi et de l'Ordre prend le pouvoir le 18 septembre 1988.
Après cette première de détention, l’opposante
birmane Aung San Suu kyi connaîtra une autre assignation qui durera de mai 2003
à novembre 2010, le jour de sa libération définitive.
Cette libération est survenue suite à des soutiens venus de part et d’autre du monde entier.
A travers sa politique de non-violence, Aung San Suu kyi a obtenu plusieurs récompenses dont le prix Rafto, le prix Sakharov, le prix Nobel de la paix et la médaille présidentielle de la liberté.
Fille
du leader de la libération Aung
San assassiné en 1947, Aung San Suu Kyi est élevée en Inde
et en Grande-Bretagne
par une mère diplomate. Après des études de philosophie,
d'économie et de sciences
politiques à Oxford,
la jeune femme
travaille aux Etats-Unis
pour le compte des Nations
Unies. En 1988, elle retourne dans son pays afin de veiller sa mère
malade, puis s'engage en faveur du peuple birman.
Influencée par les idées de Gandhi et de Martin
Luther King, elle fonde avec des amis militants la Ligue nationale
pour la démocratie, destinée à mettre en place un régime démocratique
dans le pays. Inquiétée par sa popularité, la junte militaire au pouvoir
l'assigne alors à résidence, de sorte qu'elle ne sort plus de sa maison
délabrée depuis 1989. Celle qui est devenue le symbole de la résistance à la
dictature birmane ne peut recevoir le prix
Nobel de la paix qui lui est décerné en 1991. Malgré sa notoriété
auprès du peuple
(elle a obtenu 80 % des suffrages aux élections de 1990),
Aung San Suu Kyi reste prisonnière. En tant que fervente bouddhiste,
elle est opposée à toute forme de violence
et poursuit sa mission auprès des opprimés via son parti.Cette libération est survenue suite à des soutiens venus de part et d’autre du monde entier.
A travers sa politique de non-violence, Aung San Suu kyi a obtenu plusieurs récompenses dont le prix Rafto, le prix Sakharov, le prix Nobel de la paix et la médaille présidentielle de la liberté.
Fonctions politique
|
|
Élection
|
|
Prédécesseur
|
Parti créé
|
Biographie
|
|
Date de naissance
|
|
Lieu de naissance
|
|
Nationalité
|
|
Parti politique
|
|
Conjoint
|
|
Diplômé de
|
|
Profession
|
|
Religion
|
Suu Kyi déménage ensuite en Grande-Bretagne, où elle suit un cursus de philosophie, politique et
économie au St Hugh's College d'Oxford de 1964 à 1967 ; elle terminera ses études par un doctorat (Ph.D) à la School of
Oriental and African Studies (SOAS) de Londres.
En 1972, elle se marie à Michael Aris, un homme rencontré à Oxford alors qu’il étudiait les civilisations tibétaines. En 1973, Suu Kyi donne
naissance à son premier enfant, Alexander, à Londres. En 1977, elle a un second enfant, Kim, né à Oxford.
Suu Kyi vit alors entre le Royaume-Uni et le Bhoutan, pays où habite son mari, car il fait à cette époque
une étude sur l’Himalaya et le Tibet.
.
Fortement influencée par la philosophie non violente
du Mahatma Gandhi, Suu Kyi entre
peu à peu en politique afin de travailler pour la démocratisation du pays. Le 27 septembre 1988, avec les anciens généraux Aung Gyi et Tin Oo, elle participe à la fondation de la Ligue Nationale
pour la Démocratie (LND), qui promeut des réformes politiques en
Birmanie. Elle en devient la première secrétaire générale et un symbole du
désir populaire pour la liberté politique.
Elle est arrêtée le 20 juillet 1989, le gouvernement militaire lui proposant la liberté à condition qu’elle
quitte le pays, ce qu’elle refuse. Elle est mise plus tard en liberté
« surveillée ».
Sa détention en
Birmanie
Cette section ne cite pas
suffisamment ses sources. Merci
d’ajouter en note des références vérifiables ou le modèle {{Référence souhaitée}}.
En 1990, la junte
militaire, sous la pression populaire, met en place des élections générales,
qui sont gagnées très largement par le parti de Suu Kyi, la Ligue nationale
pour la démocratie. Cette dernière remporte 58,7 % des voix et 392
des 492 sièges de l'assemblée, contre 21 % des voix et 10 sièges pour le
parti soutenant le pouvoir militaire. Alors qu’elle doit ensuite prendre le
poste de premier ministre, la junte militaire refuse le scrutin et annule le
résultat des élections. Cela provoque un scandale au niveau international. Suu
Kyi reçoit cette année-là le prix Sakharov et le prix Rafto puis le prix Nobel de la paix l’année suivante. Elle reçoit la somme de 1,3 million de dollars qu’elle
utilise pour établir un système de santé et d’éducation pour le peuple de Birmanie.[réf. nécessaire]
Elle est libérée de sa détention surveillée en juillet
1995, cependant il est très clair que si elle quittait le pays afin de rendre
visite à sa famille au Royaume-Uni, elle se
verrait refuser le droit de revenir en Birmanie.[réf. nécessaire] En 1996, en arrêtant un proche qui meurt en prison (affaire Nichols), la junte cherche à intimider Aung San Suu Kyi mais provoque un processus
de sanctions internationales. En 1997, son mari Michael Aris est atteint du
cancer de la prostate, cependant le gouvernement birman lui refuse le droit
d’entrer pour visiter sa femme. La junte militaire essaie clairement de faire
partir Suu Kyi afin de s’en « débarrasser ». Suu Kyi ne reverra
jamais son mari qui meurt en 1999. De plus elle reste séparée de ses enfants,
qui vivent toujours au Royaume-Uni.
Elle se voit refuser le droit de rencontrer les
membres de son parti plusieurs fois. En septembre 2000, elle est mise une fois
de plus en maison d’arrêt. Le 6 mai 2002, après une négociation secrète entre les Nations unies et la junte
militaire, elle est libérée. Suu Kyi a alors déclaré : « C’est une
nouvelle ère pour le pays ».
Aung San Suu Kyi entourée de ses partisans en août
2011.
Cependant le 30 mai 2003, son convoi est attaqué dans le village de Depayin par un groupe paramilitaire payé par la junte au
pouvoir. Beaucoup de ses supporters sont tués ou blessés durant cette
embuscade. Suu Kyi réussit à s’échapper grâce à son chauffeur Ko Kyaw Soe Lin,
mais est arrêtée un peu plus tard. Elle est alors à nouveau emprisonnée à la prison d'Insein à Rangoon. Elle est ensuite transférée en maison d’arrêt en
septembre 2003 à cause de ses problèmes de santé et d’une hystérectomie.
En mars 2004, Razali Ismail, un envoyé spécial des Nations unies, a pu rencontrer Aung San Suu Kyi. Ismail a démissionné de son poste
l’année suivante, en partie parce qu’il s’est vu refuser l’entrée en Birmanie
par la suite.
Le 9 juin 2006, Suu Kyi est hospitalisée suite à de sévères diarrhées, selon un
représentant des Nations unies pour un gouvernement de coalition nationale pour
l’union de la Birmanie[5].
La junte militaire dénie ces informations.
Le 28 novembre 2005, la junte
militaire birmane prolonge de six mois l’assignation à résidence de la
chef de l’opposition. Une prolongation prise en vertu de la loi de 1975 de la
protection de l’État (Article 10b) visant à « protéger l’État d’éléments
destructeurs » qui permet à l’État d’emprisonner quelqu’un pendant cinq
ans sans jugement[3].
Le 20 mai 2006, Ibrahim Gambari, un autre
envoyé spécial des Nations unies a pu rencontrer Suu Kyi, la première visite étrangère depuis 2004[4].
Le 27 mai 2006, l'assignation à résidence de Aung San Suu Kyi est prolongée d'un an, ce
qui provoque l’appel de Kofi Annan, le secrétaire
général des Nations unies, à Than Shwe le dirigeant de la junte militaire.
Le 19 juin 2006, Suu Kyi passe son soixante et unième anniversaire en maison d'arrêt, sa
ligne téléphonique est coupée, son courrier filtré et elle n'a pas accès aux
soins médicaux qu'elle désire. Des manifestations sont organisées devant les
ambassades birmanes. Le 14 mai 2007, un appel est lancé par une cinquantaine d'anciens dirigeants du monde
entier pour la libération d'Aung San Suu Kyi.
Le 25 mai 2007, le régime militaire birman a une nouvelle fois prolongé d'un an
l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi.
Le 22 septembre 2007, l'opposante birmane assignée à résidence depuis 2003, est exceptionnellement sortie brièvement en pleurs de sa maison à Rangoun pour saluer des moines bouddhistes qui manifestent
contre la junte militaire, pour la cinquième journée consécutive.
Le 24 septembre 2007, Aung San Suu Kyi a été enfermée à la prison d'Insein[6].
L'assignation à résidence expire le dimanche 27 mai 2007, mais est reconduite
sans autre forme de procès pour un an, et l'est de nouveau le 27 mai 2008,
totalisant ainsi sept ans d'assignation à résidence forcée [7].
En septembre 2008, des inquiétudes s'expriment quant à
sa santé, elle refuserait la nourriture qui lui est apportée par la junte
militaire[8].
En mai 2009, son état de santé est de plus en plus inquiétant (« Elle ne
peut pas manger, sa tension est faible, et elle souffre de
déshydratation », d'après son assistante médicale).
Aung San Suu Kyi est à nouveau placée en détention le 7 mai 2009 par les autorités birmanes. Selon la secrétaire d'État
française Rama Yade, l’arrestation
d’Aung San Suu Kyi, accusée d’activité subversive à quelques jours de sa
libération, est un « prétexte manifestement recherché pour l’écarter du
processus électoral, d’autant plus que la LND, le parti politique d’Aung San
Suu Kyi, est totalement laminé ». L’objectif du régime est de « tout
mettre en place pour arriver aux élections législatives de 2010 sans gêne, sans
entrave ».
Le 10 août 2009, Aung San Suu Kyi est condamnée à 18 mois de détention, ce qui la prive de
tout moyen de participer à l'élection générale de 2010. L'Union européenne menace
la junte birmane de sanctions, et la Malaisie a appelé à une réunion d'urgence de l'Association
des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN)[9]. L'opposante birmane a décidé de faire appel[10].
Son parti, la Ligue nationale
pour la démocratie, boycotte les élections législatives de 2010, les
premières depuis la victoire de 1990, et la participation est faible.
Le 13 novembre 2010, aux alentours de 12 heures (heure française), la police birmane enlève
les barrières posées devant la résidence d'Aung San Suu Kyi permettant sa
libération, après de longues années dans sa résidence sous surveillance permanente[11]. Elle est depuis autorisée à se déplacer librement.
Le 15 août 2011, elle a rencontré le président Thein Sein. Elle soutient l'ouverture engagée par le pouvoir,
qui comprend notamment la libération de nombreux prisonniers.
Aung Sann suu
kyi au Parlement
Ayant été autorisée à se présenter aux élections législatives partielles de 2012, elle a
enregistré sa candidature le 18 janvier 2012. Le 1er avril 2012, elle remporte très largement le scrutin et obtient ainsi son premier
mandat officiel : celui de députée[12].
Son parti, la Ligue nationale
pour la démocratie (LND), prétend avoir remporté au moins 43 sièges des
45 sièges en jeu et les résultats officiels portant sur 40 sièges indiquent que
tous ceux-ci ont été remportées par la LND. Toutefois, le parti reste très
minoritaire dans la chambre basse qui compte 435 sièges, et les prochaines
élections générales ne sont prévues que pour 2015.
Refusant de prêter serment à la date prévue, le 23 avril 2012, Aung Sann Suu Kyi accepter finalement de prêter serment sur la
Constitution le 2 mai 2012[13].
Soutien
international
Manifestation pour la mise en liberté d'Aung San Suu
Kyi
Aung San Suu Kyi dispose d’un soutien assez important
au Royaume-Uni et aux États-Unis, via la campagne pour une Birmanie libre (Free
Burma Campaign).
En 2001, le groupe rock
irlandais U2 a créé la chanson « Walk
On », qui a été écrite et dédiée à Aung San Suu Kyi. « Walk On »
est interdite en Birmanie. D’autres groupes d'artistes comme Coldplay, R.E.M., Wayne Shorter, Jane Birkin, Jim Carrey ou Damien Rice ont publiquement soutenu Suu Kyi.
Le 17 juin 2005, plusieurs protestations ont eu lieu devant les ambassades birmanes
partout dans le monde à l’occasion du soixantième anniversaire de Suu Kyi.
Plusieurs tentatives de pressions diplomatiques ont eu
lieu de la part des États-Unis[14],
des Nations unies et de plusieurs pays afin de libérer Suu Kyi.
Un film a été tourné par John Boorman en 1995 qui évoque certains événements autour de Suu
Kyi : Rangoon.
Suu Kyi reçoit une assistance de l’association
International IDEA depuis qu’elle est emprisonnée.
Le magazine américain New Statesman a élu en 2006 Suu
Kyi « Hero of our time » (héros de notre temps)[15].
La même année, elle est classée comme la 47e femme la plus puissante
au monde par le magazine Forbes.
Les universités belges Vrije Universiteit Brussel (Université Libre de Bruxelles) et l'Université
catholique de Louvain (UCL) lui ont offert le titre de docteur honoris causa. Une pétition soutenue notamment par le 14e dalaï-lama a été lancée en
Norvège[16].
Le 14 mai 2007, une lettre signée par une cinquantaine d'anciens dirigeants du monde
entier (dont Bill Clinton, Jimmy Carter, Jacques Delors) appelle la Birmanie à libérer Aung San Suu Kyi[17].
En juillet 2007 elle est faite membre d'honneur du
groupe des Global Elders (anglais
signifiant les anciens, ou sages, universels), créé par Nelson Mandela afin de promouvoir la paix et les droits de l'homme
dans le monde.
Le 24 octobre 2007, Amnesty International publie un communiqué de presse à propos de Aung San Suu Kyi intitulé Myanmar.
Douze ans en résidence surveillée[18].
Initié par l'association Info Birmanie, un dialogue
entre Aung San Suu Kyi et Stéphane Hessel a été enregistré en février 2011 par RFI, un évènement que Hessel attendait depuis 12 ans[19].
Le 30 novembre 2011 est sorti le film The Lady sur la vie de Aung San Suu Kyi, tourné avant sa libération et réalisé par Luc Besson. Le 27 novembre 2011, la "Dame" reçoit pour
la première fois chez elle l'Ambassadeur de France pour les droits de l'Homme, François Zimeray, à la
demande du Ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.
Récompenses
- 1990 : prix Rafto décerné
par la Fondation Rafto pour les droits humains.
- 1990 : prix Sakharov
pour la liberté de pensée
- 1991 : prix Nobel de la paix
- 2000 : Médaille
présidentielle de la liberté
- 2005 : prix Olof Palme
- 2008 : Prix de la Fondation décerné in abstentia par le
Forum de Crans Montana et remis par M. Jacques Barrot Vice-Président de la
Commission Européenne et M. Federico Mayor Co-Président du Panel des
Nations Unies pour l'Alliance des Civilisations
- 2012 : Commandeur de l'Ordre
de la Légion d'honneur française.
Citation
L’un de ses discours les plus connus, Libérez-nous
de la peur (Freedom from Fear[20]),
commence ainsi :
« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la
peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur
des matraques pour ceux que le pouvoir opprime… »
« Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend
le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés,
imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui
aident à préserver respect de soi et dignité humaine. (...) Dans un système qui
dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie
de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus
écrasante, ne peut empêcher le courage de ressurgir encore et toujours, car la
peur n’est pas l’élément naturel de l’homme
«La vérité, la justice et la compassion sont souvent
les seules défenses contre le pouvoir impitoyable»
Fille du leader de la libération Aung San (assassiné
en 1947), Suu Kyi est née à Rangoon en 1945, juste avant que la Birmanie ne
se libère de la tutelle colonisatrice de la Grande-Bretagne. Sa mère est
diplomate et Suu Kyi est élevée en Inde et en Grande-Bretagne. Elle fait des
études de philosophie, d’économie et de sciences politiques à Oxford. Elle
poursuit une carrière académique jusqu'à ce qu'elle rentre en Birmanie, en
1988, pour soigner sa mère malade.
En juillet 1988, le général Ne Win, à la tête d’une junte militaire depuis 1962, est obligé de démissionner. Les troubles qui suivent cet événement sont brutalement réprimés par l'armée. |
|||
Photo prise au cours d'un meeting
devant sa résidence surveillée (1991) |
Influencée par la philosophie et les idées du Mahatma
Gandhi et de Martin Luther King, Suu Kyi et ses amis politiques fondent, en
1988, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Son engagement, non
violent, en faveur de la mise en place d'un régime démocratique lui vaut un
grand succès auprès de la population. Ce succès va amener, en 1989, la junte
militaire au pouvoir à assigner Suu Kyi à domicile afin de diminuer son
influence, mais cette mesure ne va pas empêcher la LND de remporter presque
80% des sièges lors des élections de 1990. Les militaires au pouvoir vont
refuser le résultat démocratique sorti des urnes et vont au contraire
augmenter la répression et les persécutions vis-à-vis de l'opposition et des
minorités ethniques. Malgré cela, Suu Kyi, appelée «la Dame», continue de
résister.
|
Avec le portrait de son père |
Tigana LUWEY
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire